Quand des françaises regagnent leur nationalité

1917 : la nationalité retrouvée

Les femmes françaises mariées à des étrangers perdaient automatiquement leur nationalité au moment de leur mariage jusqu’en 1917. Cela a engendré des situations ubuesques dans lesquelles des femmes ont du demander à des témoins de moralité de se porter garant de leur introduction sur le sol français. Certaines n’avaient jamais quitté le territoire. L’étranger semble toujours suspect par nature pour l’administration.

Un changement de paradigme : l’entre-deux guerre

Les pertes humaines ont été nombreuses du côté des troupes françaises lors que de la Grande Guerre. Pour palier à cet effondrement démographique, l’Etat français décider de reconnaître aux femmes françaises le droit à transmettre leur nationalité à leurs enfants. Des français accueillit à bras ouverts pour servir sous les drapeaux dès qu’ils seront en âge. Un livret militaire est en ouvert pour tous les garçons quelque soit leur âge au moment de la transition vers ce modèle par le Ministère des Armées.

Pour les étudiants en recherche : un travail d’indexation est en cours aux Archives départementales de la Seine-Maritime. Il vise à recenser les archives des travailleurs et travailleuses étrangers de 1900 à 1945. De précieuses informations pour documenter l’immigration travailleuse qui a fait se rencontrer nombres d’individus.

Découvrir les archives : https://www.archivesdepartementales76.net/

Les dossiers sont à retrouver sur la côte 4M.

Culture du centre ?

La concentration des sphères culturelles dans les centres urbains

La France est un pays qui à connue une centralisation accrue. Les pouvoirs de tous types sont encore majoritairement concentrés dans une seule ville. Paris a imposé sa domination sur le reste de la France pendant longtemps au titre de capitale politique, économique, et culturelle.

Il a fallut a la persévérance des grandes cités régionales et leurs réussite économique  pour voir émerger d’autres grandes places fortes culturelles. Ancrées dans leurs identités locales, elles rayonnent pourtant à travers le monde. Marseille, Lyon ou Rennes y sont quelques exemples notoires.

Pendant ce temps, les acteurs des banlieues et des campagnes cherchent des moyens de diffuser la culture.

Initiatives de décentralisation culturelle depuis les années Lang

La décentralisation est un enjeu des années 1980. Plus de capitaux sortent de Paris pour rejoindre d’autres centres urbains. Des entreprises florissantes y fondent leurs sièges, et des politiques de mobilités permettent de traverser plus aisément le territoire. Elle développe dans le même temps des foyers d’habitations et renforce les besoins et diversifie l’offre des loisirs.

Les banlieues, des aires culturelles aussi

C’est finalement au début du 21ème siècle qu’on observe la transformation progressive des banlieues des grandes villes. Ce sont des lieux souvent chargés d’histoires et qui ont vu des formes d’art émerger. Les banlieues (éthymologie : lieu des bannis) se trouvent à dans le giron d’une ville. 

Une série expositions regroupées sous le nom de Banlieues chéries se tient au Palais de la Porte Dorée (Paris) jusqu’au 17 août 2025. Plus d’information : https://www.histoire-immigration.fr/programmation/expositions/banlieues-cheries

Une campagne encore exclue de la politique culturelle

Les campagnes françaises tentent de nouvelles formes de lieux culturels pour partir à la rencontre de publics nouveaux. Les publics éloignés de la culture sont dit « non-public » ou « publics empêchés ». Un long travail de réappropriation est entrepris par des structures telles que les micro-folies ou écomusées. 

L’éloignement favorise un sentiment d’abandon et d’hostilité à l’égard des centres culturels considérés comme élitistes (opéra, musées).

Je recommande à ce titre l’ouvrage de Delfosse, C.(2011). La culture à la campagne. Pour, 208(1), 43-48. Vous pouvez consulter un excellent extrait sur https://shs.cairn.info/revue-pour-2011-1-page-43?lang=fr

 

dessin d'une ville